lundi 16 octobre 2017

Journalistes de l'ancien monde...

La parole présidentielle se faisant rare,l'interview d'hier soir sur TF1 était attendue...ce fut un moment de vérité pour les journalistes.On commença par l'essentiel: le mot " bordel"...car l'émotion est vive,dans le pays,depuis que ce terme traumatisant a été employé par M.Macron...est-ce vulgaire ? populaire? familier ?...il fallait bien plusieurs relances et questions pour éclaircir ce point capital .Dans cet exercice,c'est M.Pujadas,récemment viré de France2,qui fut le plus offensif afin de montrer à ses anciens employeurs qu'il n'avait rien perdu de son exceptionnelle audace! Un vrai pro ! Mme Coudray,dont le brushing signifiait toute l'importance de l'événement faisait la mouche du coche,relançant opportunément l'interrogatoire afin d'obtenir la repentance du coupable...non seulement elle ne vint pas,mais M.Macron se permit même "d'assumer"la terrible violence des termes utilisés pour dénoncer"ceux qui foutent le bordel"... La qualité des interviewers apparaissait de nouveau dans sa splendeur lorsque fut abordée la question de la suppression de l'ISF,de la passion triste et jalouse ,des riches et de leur civisme : on sait combien la corporation des journalistes des chaînes de TV est choquée,scandalisée ,par l'injustice sociale,la pauvreté,les salaires trop faibles...Quel rictus de douleur chez Pujadas et Coudray lorsque M.Macron eut l'audace de leur rappeler qu'ils faisaient partie des riches,un vrai scandale en direct car ,c'est bien connu,rien n'indispose plus les belles âmes que le rappel du confort de leur situation ,ils voudraient qu'on les croie indigents parmi les pauvres.Gravement choqués,les journalistes eurent cette réaction de colère :" mais M.Macron,vous aussi ,vous êtes riche "... C'est ce qu'on appelle du grand professionnalisme,un moment de télévision à l'image de ce que fut cette émission...On comprend la discrétion adoptée par le troisième questionneur ,et c'est ainsi que les français n'ont pas su pourquoi les juges qui ont traité à plusieurs reprises le cas de l'assassin de Marseille n'ont pas subi le sort du préfet.Ni la position du président sur l'immigration incontrôlée ,sur ND des Landes,sur les fermetures de centrales nucléaires,sur les retraites ,sur la politique pénale de Mme Belloubet ,garde des sceaux,membre du syndicat de la magistrature etc...Le nouveau monde n'est pas encore arrivé chez les journalistes de télévision .

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