dimanche 17 juin 2018

Paris-Province...

Dans les années soixante,Mauriac observait "qu’à Malagar(sa propriété près de Langon)toutes les heures se confondent,on ne sait jamais quel jour on est ,le temps passe,on ne fait rien,on a l’impression d’étre arrivés la veille alors qu’on est là depuis 15 jours ".Il décrivait son plaisir de renouer avec la province lors de ses retours au calme de Bordeaux,"la ville basse ,étendue au bord du fleuve aux eaux boueuses"...Les provinciaux apparaissaient alors comme plus sages,plus tranquilles,plus heureux...Quelques jours dans le tohu-bohu bordelais d’aujourdhui lui feraient regretter le calme du quartier latin...On peut comprendre que l’approche des élections municipales pousse les élus à presser la réalisation des chantiers qui,achevés,feront les belles photos des revues électorales,mais mettre la ville sans dessus dessous,sacrifier ainsi une demi-génération,imposer aux habitants souvent par surprise des contraintes rendant leur quotidien pénible laisse perplexe.Les visionnaires qui président aux destinées de la métropole n’auraient-ils pas pu prévoir un"phasage"(comme disent les technocrates) permettant de simplifier la vie quotidienne des administrés conformément à leur mission théorique ?...Le monde change nous rétorque -t-on,il faut s’adapter à ces mutations et le plus vite possible,maintenant que l’objectif du million d’habitants est presque atteint,préparons la ville aux 2 millions!...Chaque jour un mouton de Panurge nous explique gravement que notre époque est celle du changement.Les villes anciennes se meurent,ne vous laissez pas effrayer par l’incertitude du futur!..."Notre époque donne une impression d’état intérimaire" Qui disait cela ? Nietzsche ! Quand ? Il y a plus d’un siècle !

samedi 9 juin 2018

Orthographe !

La précédente rubrique contenait une énorme faute d’orthographe ,le rédacteur en est très affecté et présente ses excuses aux lecteurs ...

vendredi 8 juin 2018

En marche

Le nouveau pouvoir est un train qui ne s’arrêtera pas..."il faut continuer d’avancer" nous commandent les jeunes députés-ées macronistes qui saturent l’espace médiatique...Avancer vers plus de transparence,plus de règles,plus de normes,plus de prêt à penser ,plus de sanctions pénales,plus d’interdictions...C’est un spectacle assez comique de voir ces jeunes femmes passées brusquement de l’anonymat,de la banalité de la vie professionnelle au monde fascinant des caméras et des micros...Une sorte d’hystérie les saisit dès qu’elles s’intallent sur le plateau: c’est un flot de paroles que le plus audacieux débatteur ne peut arrêter,le débit des éléments de langage est soutenu,harcelant,obsédant...un contradicteur se risque-t-il à manifester son désaccord ? elles concluent aussitôt qu’il faut aller encore plus loin ,encore plus vite dans le domaine qui provoque ce comportement révoltant ! La marche arrière est un mouvement inconnu de cet échantillon d’élus-es,produit inattendu du nouveau monde politique. Bien sûr,ils sont " à l’écoute" du peuple,et leurs différents passagers avec l’opinion ne sont dûs qu’à un déficit de communication comme ils disent ...si les sondages sont mitigés,c’est qu’il faut accélérer encore le train des réformes : il faut encore plus de tout: plus de parité,plus de visibilité des minorités ,plus de "bonne" Europe pour définir la taille des cornichons,plus de répression de tous les phobes,plus de " prise en compte des nouvelles exigences culturelles de la société "...bref pour" celles et ceux "que nous sommes accélérer l’accéleration,amplifier l’ampleur,majorer la majoration .Avancer ,avancer encore disent-ils...en direction du précipice ?