lundi 5 novembre 2012

Presqu'île du Cap-Ferret,pays sans chemin...

Les déplacements à Paris ont du bon en ce qu'ils nous délivrent de toute nostalgie du voyage...grégarisme,uniformité,foules silencieuses et résignées....visiter une exposition comme celle consacrée à Hopper au Grand Palais,c'est s'insérer dans une file d'attente qui donne une idée de ce qui attend l'amateur dans les salles du musée...c'est sans doute ce qu'on appelle le "marché" de l'art,où l'on se presse devant les étals...on renonce et on rentre sur la presqu'île ,déserte en cette saison...je pense à Mauriac dans son bloc-notes:" Dans ma jeunesse,presque à notre porte,s'étendaient des pays sans chemin.Aucune route n'était tracée sur la rive opposée à Arcachon: il n'y en avait pas encore quand Cocteau et Radiguet y vinrent,vers 1920"..." nous n'avions aucune conscience de ce privilège ,nous ne savions pas que nous étions les derniers à connaitre des pays sans chemins et donc sans humains,en dehors de ceux qui y vivaient et y mouraient sans en sortir jamais..." Un de mes amis a connu la fin de ce Cap-Ferret là ,au début des années 50,quand il fallait ouvrir des chemins au milieu des arbousiers et des mimosas pour aller à l'école...aujourd'hui,il y a des chemins mais les humains sont rares en hiver...dans quelques mois ils reviendront en formation de files d'attentes ....

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