Ils l'ont voulu...ils l'auront ...

Pourquoi la politique se tiendrait-elle à l'écart des évolutions de la société ? Pourquoi faudrait-il que le glissement général de la France vers l'acculturation,le festivisme généralisé ,l'obsession de la com',la religion de la bienveillance ,la recherche frénétique des faux consensus ,l'ouverture béate à toutes les nouveautés ,le reniement de notre histoire et de nos religions ,le fanatisme diversitaire ,l'acceptation moutonnière de l'inéluctable " soumission " ,oui, pourquoi tout cela ne se traduirait-il pas dans l'expression électorale ?... Nous y sommes depuis hier soir : le couple mythique ,symbole de la fin d'une époque est apparu dans la pureté cristalline de sa vacuité...Macron président ! les motards accompagnant la limousine des amoureux signifiaient l'inutilité du deuxième tour ,c'était fait ,Mme Trogneux était première dame .Le discours du jeune lauréat,affligeant de banalité etd'éléments de langage en forme de lieux communs nous donnait une idée du quinquennat à venir :"amour,gloire et beauté ",consensus et progressisme .Un Hollande des beaux quartiers qui saurait ajuster sa cravate et se tenir en société .La droite elle-même était subjuguée ,il lui fallait du courage pour résister à l'attraction de ce magnétisme du vide ,beaucoup y avaient déjà cédé ainsi que l'indiquent certains résultats locaux surprenants (31% au 1er tour pour Macron à Bordeaux )...On imagine que les tractations ont débuté pour beaucoup de candidats LR aux législatives ,soucieux de se mettre" en marche",à quand la double appartenance ?...le Front républicain est tellement pratique pour couvrir les trahisons ...
Vouloir lutter contre cette évolution inéluctable ,c'est construire un barrage contre le Pacifique ,M.Macron est l'homme qui correspond à l'époque ,il séduit aussi bien la gauche bobo que la droite "moderne",cette petite gauche de confort qui piétine l'ordre ,l'autorité ,la famille ,les anciennes institutions et qui lamine les antiques solidarités .Constater qu'autour de soi ,parmi des parents ,des amis ,supposés appartenir à notre courant de pensée ,certains se sont abandonnés aux effusions de ce prêcheur prépubère,voilà qui nous conduit au questionnement fondamental ,celui de Louis Ferdinand :" On a beau dire et prétendre ,ce monde nous quitte bien avant qu'on s'en aille pour de bon ...."