La ville de Bordeaux vient de voter une augmentation du taux de ses impôts locaux de 5% ..."il est difficile de réduire le train de vie de la commune " explique M.Juppé qui estime qu'il aurait fallu les augmenter de 21% " pour faire face à la baisse des dotations de l'Etat ". Pour le contribuable bordelais ,il y a quelquechose de désespérant à entendre un discours qui ne voit comme seul remède à la diminution des ressources que la ponction sur celles de l'habitant . Les économies ? c'est au contribuable de les faire pour acquitter son écot...La diminution du train de vie de la commune ? ..impossible faute de synergies avec Bordeaux -métropole présidée par le même M.Juppé...et pourtant ,combien de duplications de fonctions entre la métropole et la ville ( 4.000 emplois tout de même !). Certes il a fallu financer les équipements prestigieux qui permettent aux élus de se faire valoir à l'exterieur,mais n'y a -t-il pas un décalage entre le discours officiel qui prône simplicité,modestie,eco-citoyenneté,proximité,déplacements "doux" ,bref dépouillement ,tempérance ,humilité,et la contribution toujours plus généreuse exigée du contribuable ? Faut-il imaginer que la politique de la municipalité de Bordeaux consiste a opter pour la somptuosité collective et l'extreme rigueur individuelle appliquée au citoyen ? Le service public est-il pour autant plus attentif aux demandes de l'habitant ? On en doute lorsqu'on constate qu'il faut perdre une demi -journée pour obtenir une carte de stationnement à la mairie de Bordeaux ...On croyait que la crise avait entraîné une prise de conscience par les élus du ras-le -bol fiscal...ce n'est apparemment pas encore le cas à la mairie de Bordeaux ...Certes ,d'autres villes ont adopté les mêmes methodes ,Lyon,Toulouse,Lille ,mais le maire de Bordeaux ,lui, est candidat à la presidentielle ,il lui reste donc deux ans pour prendre conscience de la lassitude du citoyen contribuable .
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