C'est le président que nous méritons ...

Après la séquence que vient de nous offrir le tandem qui est censé s'occuper des affaires de la France,on a acquis au moins une certitude : ils ne savent pas où ils vont ...et nous non plus ...Valls déclare sa flamme aux entreprises ,embrasse Gattaz,veut simplifier le code du travail,baisser les charges ,les impôts,ouvrir le dimanche ,supprimer les seuils sociaux bref ,une vraie politique de l'offre telle que décrite par Hollande le 14 janvier dernier...le même Valls ,méconnaissable ,fait machine arrière toute devant l'assemblée nationale la semaine suivante : " ah,qu'on ne touche pas aux 35h,aux régimes spéciaux,à la protection sociale,...pas touche non plus aux fonctionnnaires ,au veau d'or de l'éducation nationale,si performante ,au système d'indemnisation du chômage ..." Trop jeune pour avoir connu le programme commun,Valls se convertit aux délices du socialisme des années 80 le temps d'un discours devant les députés frondeurs qui,à la surprise générale ,continuent de fronder ...On se dit que ces gens sont trop intelligents pour que ces incohérences n'obéissent pas à une logique qui nous echappe encore...mais dès le lendemain,M.Valls nous rappelle pour nous dire qu'il a oublié de nous annoncer la suppression de la première tranche d'impôt sur le revenu...avec quel argent ? on s'interroge toujours ...Il fallait donc que le président-visionnaire mette les choses au point et définisse le cap ce qui fut fait hier : "ce n'est pas facile!"... "c'est dur pour moi"!... "ça ira mieux,j'espère ,en 2017".... Fascinés par tant de lucidité,les journalistes présents ,qui nous donnent souvent leurs lecons de liberté d'information,n'ont pas cru utile d'insister...heureusement une représentante de la grande presse posa enfin la question qui taraude l'opinion : "M.le président ,pourquoi ne vous êtes vous pas abrité sous un parapluie afin d'éviter de mouiller votre costume lors de votre discours à l'île de Sein ??...Un ange est passé dans le grand salon de l'Elysee,il ressemblait à de Gaulle donnant ici -même ses conférences sous l'oeil de Malraux,de Guichard,de Messmer,il ressemblait aussi à Pompidou citant de mémoire un poème d'Eluard...Après tout ,n'avons -nous pas le chef ( et les journalistes ) que nous méritons ?.....