L'abus de ralenti nuit gravement au spectacle sportif

Après le tennis à Roland Garros ,le football au Brésil ...plus le jeu s'accélère ,plus le syndrome du ralenti se répand dans les retransmissions télévisées .Répété mécaniquement et inlassablement,comme si réalisateurs et journalistes étaient éberlués par les performances de leur propre machine,le ralenti va nous permettre d'admirer l'aisance avec laquelle les joueurs de l'équipe de France descendent du bus ,la perfection technique de leurs poignées de mains aux supporters...Attendons nous à l'overdose pendant la coupe du monde...Il y a quelques décennies ,Kléber Haedens s'agaçait déjà de ce procédé " le ralenti ne doit s'employer qu'en de rares circonstances et seulement pour éclairer de manière décisive une phase capitale ou douteuse,car il peut briser le rythme d'une rencontre" écrivait-il...S'il découvrait aujourd'hui le " super-ralenti",Antoine Blondin finirait les matchs au fond du bar .Certes les gestes techniques de certains grands joueurs d'une équipe locale approchant ou ayant dépassé la soixantaine auraient gagné naguère à être mis en valeur par un ralenti judicieux mais il y a là une façon de tricher avec la réalité... Les souvenirs de matchs des téléspectateurs d'aujourd'hui se déroulent le plus souvent au ralenti ,est-ce la vérité du football ?..'