Culture du genre à Marseille...

Il y a deux façons de visiter,à Marseille ,le haut lieu de la culture officielle estampillée par l'Europe et devenu le nouveau "signal" d'entrée du vieux port...On peut se limiter aux gestes architecturaux : deux bâtiments dont on sent qu'ils furent commandés avec le souci du spectaculaire : le MuCEM de Ricciotti,très inspiré de Nouvel,brillant à l'extérieur ,difficile à comprendre à l'intérieur ,la "villa Mediterranee",construction visant à exalter le porte-à faux mais dont la visite est un voyage au bout de l'inutilité...Mais les goûts en matière architecturale ne se discutent pas...L'autre façon d'approcher ce nouveau lieu est la visite des expositions qui y sont actuellement installées : "le rêve méditerranéen " questionne ,nous dit le catalogue de présentation," l'envers et l'endroit de nos civilisations depuis le 18eme siècle ..." on s'attend au pire et on a raison : horreur,cruauté,prédations du colonialisme, résumé aux défilés les plus caricaturaux dénichés dans les archives du cinéma de l'époque...courage ,souffrances,grandeur d'âme des révolutionnaires arabes ,on a compris que l'endroit de la civilisation est au sud et l'envers au nord...Mais on n'a encore rien vu : dans le même bâtiment, une deuxième exposition occupe une surface conséquente pour traiter un thème qui s'imposait en un tel lieu..."Au bazar du genre" tel est l'intitulé de ce parcours en plusieurs étapes visant a convaincre le visiteur,et notamment les enfants,que le sexe "reçu" à la naissance peut être contesté...quelques intitulés des "ateliers " de l'expo :"Café du genre"..."Mariage pour tous"..."Changer de corps,changer de sexe"..."L'homme enceint",assorti d'une très jolie photo,très réaliste, d'homme enceint...."Douche,insultes,mots d'amour"... (?).." Contre les jouets sexistes" ( bientôt l'interdiction des poupées)... Le tout agrémenté d'un cycle de conferences sur le même thème avec "spectacles pluridisciplinaires" et "contes pour les enfants"... En déambulant dans cet univers surréaliste on observe la perplexité du visiteur et on se désole devant son apparente résignation...Pénible de lourdeur insistante,la culture "progressiste" infligée au MuCEM peut susciter quelques interrogations...Petite réflexion qui n'a rien à voir: à quelques kilomètres de là ,une élection partielle à Brignoles a éliminé la gauche au premier tour...étonnant,non?