Debré : small is not beautiful....

M. Debré,président du Conseil Constitutionnel n'a jamais été considéré comme le génie qu'il croit être...juge d'instruction ,ses collègues se gaussaient de ses limites...homme politique par l'unique grâce de Chirac,il fit une carrière de porteur d'eau,et d'exécuteur des basses œuvres du RPR et de son maître.Pour prix de cette proximité,il reçut de Chirac la consécration de cet itinéraire : un costume trop grand pour lui.Le rejet des comptes de Sarkozy s'inscrit dans la logique du personnage : on sait comment fonctionne cette institution et personne ne peut croire que Debré est étranger à cette décision qui plombe les finances de l'UMP.On sait comment Roland Dumas ,en son temps,imposa à ses collègues d'avaliser les comptes de Chirac et Balladur ,pourtant autrement extravagants que les 2% de dépassement de Sarkozy....mais M.Debré demeure tel qu'en lui-même l'éternité chiraquienne ne le change pas:c'est le syndrome de la mule du pape ,il faut régler les comptes,fut-ce plusieurs décennies plus tard,c'est ainsi qu'on n'hésite pas à dissoudre l'Assemblée Nationale pour tenter de se débarrasser des balladuriens,ou qu'on se venge aujourd'hui de l'indocilité de Sarkozy ,20 ans après ,comme chez Alexandre Dumas ! Il y a peu,Chirac et Debré se félicitaient de la bienveillance de Sarkozy qui avait eu l'élégance de faire régler par l'UMP les dettes de Chirac consécutives à l'affaire des emplois fictifs...Si M. Debré avait lu Céline,il aurait sans doute retenu cette mise en garde : "faites leur le bien,ils sauront vous le faire payer" ... Passé subitement à gauche au moment de l'élection de Sarkozy ,M.Debré après avoir dévasté le camp qui a fait sa carrière ,peut désormais se consacrer à ses activités favorites : se faire adopter comme le sauvage de la presqu'île du Cap -Ferret,qu'il a découvert sur le tard,et poursuivre la rédaction de ses romans de gare....