Le Cap Ferret ce 13 septembre:douceur de l'air,calme du bassin,lumière subtile soulignant les couleurs du sable et des pins...les petits chapeaux ont regagné leur univers impitoyable,Porsches et Ferraris ont été restituées aux organismes de crédit,les cyclistes sont partis fusiller du regard les automobilistes de banlieue...au marché,les commerçants saluent de nouveau les autochtones et les restaurateurs nous accueillent avec un plaisir retrouvé bien que nous n'ayons pas notre photo dans le journal.Au club de tennis ,déserté par ses créatures en jupettes qui énervent tant les vieux blaireaux,Papy a repris son rythme d'hiver,Gus a remplacé "Laurent",marquant ainsi la fin de la saison.
Pourquoi faut il que ce calme et cette douceur nous laisse cette impression de léger malaise?Il y a dans l'air comme une impression de fin d'époque,une sorte d'été 1939 ,juste avant l'apocalypse.On sent confusément que la prochaine saison sera bien différente ,que le monde qui vient ne sera pas sympathique du tout,car la Grèce n'est que la première sur la liste des faillites,comme la Tchécoslovaquie sur les projets d'Hitler en 39...l'impuissance et la pusillanimité des dirigeants politiques de l'époque ressemble beaucoup a celle de nos élites qui ne font aujoudhui que commenter avec talent le naufrage qui va nous emporter.
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